Territorialité de l’impôt sur le revenu : La nécessaire combinaison du droit français et des Conventions internationales
Au regard des règles internes, il faut distinguer selon que le contribuable, personne physique, a son domicile fiscal en France ou pas. S’il y dispose effectivement de son domicile, il est imposable, quelle que soit sa nationalité, sur l’ensemble de ses revenus de source française et étrangère.
Une personne est considérée comme ayant son domicile fiscal en France lorsqu’elle se trouve dans l’une des quatre situations suivantes : elle a son foyer en France, celui-ci s’entendant du lieu où la personne ou sa famille habite normalement, c’est-à-dire du lieu de la résidence habituelle, sans qu’il soit tenu compte des séjours effectués temporairement ailleurs en raison des nécessités de la profession ou de circonstances exceptionnelles ; elle a son lieu de séjour principal en France. Généralement, il suffit qu’une personne ait séjourné en France plus de 183 jours au cours d’une même année pour qu’elle soit réputée avoir eu son séjour principal dans ce pays ; la personne exerce une activité professionnelle, salariée ou non, en France, à moins qu’elle ne justifie que cette activité y est exercée à titre accessoire ; la personne a le centre de ses intérêts économiques en France, c’est-à-dire le lieu où elle effectue ses principaux investissements, où elle possède le siège de ses affaires, d’où elle administre ses biens.
Ces règles, fixées par le droit français, doivent se combiner avec les règles posées par les Conventions internationales, relatives aux doubles impositions, que la France a conclues avec la plupart des pays. En effet, celles-ci peuvent apporter des exceptions au principe de l’imposition en France de l’ensemble des revenus de source française ou étrangère. Par exemple, la plupart des conventions réservent le droit d’imposer les revenus fonciers à l’Etat où est situé l’immeuble, ce qui a pour conséquence d’exclure l’imposition dans l’Etat du domicile du propriétaire. Toutefois, si les revenus sont ainsi exonérés en France par la Convention internationale, la règle dite du « taux effectif » conduit néanmoins à les retenir pour déterminer le taux de l’impôt applicable aux autres revenus du contribuable.
A partir du moment où un contribuable, domicilié en France, a des revenus de source étrangère, il doit toujours vérifier si la France a conclu une convention de double imposition avec l’Etat étranger d’où proviennent les revenus. S’il existe une telle convention, il faut toujours s’y reporter pour appliquer correctement ses dispositions.
Le droit international peux s’avérer très compliqué et c’est pour cela qu’il vous faut engager une personne capable de vous accompagner. Thierry Bouclier avocat spécialiste du droit international saura vous guider dans vos démarches et vous accompagner au quotidien ! Vos souhaitez en apprendre plus sur les prestations droit international de votre avocat ? Cliquez ici.